Les tops et les flops des TPE en 2015 - FCGA / Banque Populaire

20 avril 2016

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2015. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

 

Observatoire de la petite entreprise n° 60 FCGA - Banque Populaire

 

Les tops

1. Les magasins de meubles....................................................... + 3,7 %

2. Les agences immobilières...................................................... + 3,4 %

3. Les cavistes...................................................................................... + 2,8 %

 

Les flops

1. Les studios photo........................................................................ - 7,8 %

2. Les entreprises de carrelage-faïence............................. - 5,2 %

3. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration....... - 4,7 %

 

 

Quelques signes de convalescence, mais toujours dans un état critique !

Tel pourrait être le bulletin de santé 2015 des petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.

Avec un indice moyen d’activité en recul de 1,7 % (contre - 3,2 % un an plus tôt), la situation économique des petites entreprises reste globalement fragile, malgré les tendances encourageantes observées dans certaines professions.

Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 5 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, tandis que 7 améliorent relativement leurs performances en se contentant, toutefois, de diminuer le volume de leurs pertes.

 

Quatre enseignements à retenir

Tous les secteurs analysés affichent des taux d’activité négatifs entre - 0,2 % (Equipement de la maison) et - 3,4 % (Equipement de la personne) qui traduisent soit des reculs nets, soit des mouvements d’amélioration relative par rapport à l’année précédente. Pas un seul taux sectoriel positif cette année.

L’artisanat du bâtiment, locomotive économique des TPE, se redresse difficilement (- 2,7 % contre - 7,5 % en 2014). Presque toutes les professions du secteur améliorent relativement leur chiffre d’affaires sans pour autant renouer véritablement avec la croissance.

Le commerce de détail alimentaire est le secteur qui concentre le plus grand nombre de professions qui 4 sur 9 affichent un taux d’activité au-dessus de zéro : vins et spiritueux (+ 2,8 %), fruits et légumes (+ 2,5 %), poissonnerie-primeurs (+ 1,4 %) et crémerie-fromagerie (+ 0,4 %). Dans ce dernier cas, la tendance réelle est toutefois moindre comparativement à celle de l’année précédente (+ 2,4 %).

Aucun des 12 secteurs sondés ne peut se prévaloir d’une véritable progression d’activité en 2015. Même s’ils font relativement « mieux » qu’en 2014, pour la plupart d’entre eux, ils ne parviennent pas à rompre, pour autant, avec la tendance négative qui bride le développement de leur chiffre d’affaires.

 

Le palmarès des secteurs

  • 7 secteurs améliorent relativement leurs performances
  • L’équipement de la maison.................... - 0,2 % (contre - 4,5 % en 2014)
  • Les services.................................................... - 0,4 % (contre - 3,7 % en 2014)
  • Les cafés, hôtels et restaurants............. - 0,8 % (contre - 1,3 % en 2014)
  • Les métiers de la santé............................. - 1,0 % (contre - 1,3 % en 2014)
  • Les entreprises de parcs et jardins..... - 1,6 % (contre + 1,1 % en 2014)
  • L’artisanat du bâtiment............................ - 2,7 % (contre - 7,5 % en 2014)
  • L’équipement de la personne............... - 3,4 % (contre - 3,8 % en 2014)

 

  • 5 secteurs enregistrent un chiffre d’affaire en recul
  • La vente et la réparation auto................ - 2,8 % (contre - 1,5 % en 2014)
  • Les transports.............................................. - 2,6 % (contre + 0,3 % en 2014)
  • La culture et les loisirs.............................. - 2, 1% (contre - 1,9 % en 2014)
  • Le commerce de détail alimentaire... - 0,8 % (contre + 0,2 % en 2014)
  • La beauté-esthétique................................ - 0,4 % (contre - 0,1 % en 2014)

 

Le hit-parade des professions

LES TOPS

Sur le podium

1. Les magasins de meubles....................................................... + 3,7 %

Les commerces indépendants spécialisés dans la vente de meubles domestiques tirent clairement profit du redémarrage inattendu de ce marché. Selon une note de conjoncture de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l'équipement de la maison (FNAEM), 2015 est l’année de la reprise pour les professionnels du meuble. Après trois exercices de recul consécutifs (- 3,0 % en 2012, - 2,9 % en 2013 et - 1,5 % en 2014), le secteur retrouve enfin le chemin de la croissance et voit ses ventes progresser de 2,4 % sur l’ensemble de l’exercice pour atteindre les 9,34 milliards d’euros TTC.

2. Les agences immobilières...................................................... + 3,4 %

Portée par la hausse des transactions, l’activité des agences immobilières s’envole en 2015. Après une stabilité au 1er semestre (entre 695 000 et 700 000 sur 12 mois glissants), le volume des transactions a augmenté de façon continue et rapide depuis le mois de juin selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Jusqu’à atteindre et peut-être même dépasser les 800 000 ventes en 2015, ce qui équivaut à une hausse de 15,6 %. Une aubaine pour les professionnels du secteur dont le chiffre d’affaires progresse de 3,4 % (contre - 9,4 % un an plus tôt).

3. Les cavistes...................................................................................... + 2,8 %

C’est la plus forte hausse d’activité du commerce de détail alimentaire en 2015. Les cavistes réalisent une bonne performance (+ 2,8 %, contre - 1,9 % un an plus tôt) dans un contexte pourtant marqué par une baisse constante du nombre de buveurs réguliers de vin. C’est ce que démontre une récente étude de FranceAgrimer sur la consommation de cette boisson profondément liée à l’identité culturelle française. Majoritaires (51 %) en 1980, les « buveurs réguliers » ne représentent plus que 16 % des consommateurs en 2015. Une population plutôt âgée et masculine.

Et aussi…

Les commerces de fruits et légumes (+ 2,5 %, contre - 2,1 % en 2014), les poissonniers primeurs (+ 1,4 %, contre + 0,0 % en 2014), les fleuristes (+ 0,4 %, contre - 4,6 % en 2014).

 

LES FLOPS

Dans le rouge

1. Les studios photo........................................................................ - 7,8 %

L’avenir s’assombrit pour les studios photo traditionnels… La profession figure, pour la seconde fois consécutive, dans les trois premiers flops de l’année (- 7,8 %, contre - 8,9 % en 2014). Les particuliers, qui disposent aujourd’hui d’outils numériques parfaitement fiables, réalisent eux-mêmes leurs travaux (retouches, montages, tirages éventuels…) et prises de vue (événements familiaux, fêtes…) et font donc de moins en moins appel aux services des professionnels. Ces derniers tentent de se repositionner sur de nouveaux concepts, plus attractifs : livres cadeaux, objets de communication, restauration et numérisation de photos anciennes…

2. Les entreprises de carrelage-faïence............................. - 5,2 %

Même si la profession améliore relativement son activité en 2015 (- 5,2 % contre - 12,1 % en 2014), elle apparaît néanmoins - et pour la troisième fois consécutive - parmi les pires résultats de l’année. Deux facteurs peuvent expliquer cette contre-performance : le manque de chantiers dans le neuf et l’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation dans l’ancien. Une double menace qui affaiblit, d’ailleurs, la plupart des autres corps de métiers de l’artisanat du bâtiment.

3. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration....... - 4,7 %

La situation se détériore encore en 2015 dans ces entreprises artisanales du bâtiment : - 4,7% contre 2,1 % l’année précédente. A l’instar des carreleurs, ces professionnels subissent directement les effets de la raréfaction des chantiers sur le marché du neuf comme dans l’ancien. Toutes les professions du bâtiment, malgré les améliorations relatives constatées chez certaines d’entre elles, souffrent de ce déficit chronique de commandes.

 

Et aussi…

L’électricité (- 3,8 %, contre - 8,7 % en 2014), le commerce de cycles et scooters (- 3,8 % contre + 1,4 % en 2014), l’horlogerie-bijouterie (- 3,4 % contre - 3,9 % en 2014), le terrassement-travaux publics (- 3,6 % contre - 6,6 % en 2014), la peinture (- 2,9 %, contre - 7,9 % en 2014), la chaussure (- 2,7 % contre - 2,4 % en 2014).

 

Avis d'expert

Yves MARMONT, Président de la FCGA

« Même si l’indice moyen d’activité s’améliore en 2015 (- 1,7 %, contre - 3,2 % en 2014), la situation économique des petites entreprises du commerce et de l’artisanat reste extrê-mement fragile. La timide croissance de l’économie française et l’absence de véritable reprise, malgré une certaine résistance de la consommation des ménages, n’ont pas permis un vrai redémarrage de l’activité dans les TPE ».

 

Méthodologie de l'Observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 17 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.

 


 

La Fédération des centres de gestion agréés en bref…

  • près de 300 000 petites entreprises (TPE) et 100 Centres de Gestion Agréés (CGA)
  • 92% des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
  • 50% des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA

Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 % !

 

es CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale. Les TPE bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec plusieurs centaines de milliers d’heures annuelles de formation).

La FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise.

Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très performante.

Contact presse :   FCGA - Guylaine Bourdouleix - 01 42 67 80 62 - gbourdouleix@fcga.fr

 


 

Banque Populaire en bref…

Créées par et pour les entrepreneurs, les Banques Populaires, acteurs clés de l’économie régionale, soutiennent et encouragent l’audace de tous ceux qui entreprennent. Première banque des PME et banque de référence des petites entreprises artisanales et commer- ciales, le réseau des Banques Populaires est constitué de 16 Banques Populaires régionales, du Crédit Coopératif et de la CASDEN Banque Populaire.

Autonomes, ces banques exercent tous les métiers de la banque commerciale et de l’assurance dans une relation de proximité avec leurs clientèles. La Banque Populaire avec 9,1 millions de clients (dont 4 millions de socié-taires), 3 300 agences et 16 agences e-BanquePopulaire, fait partie du 2ème groupe bancaire en France : le Groupe BPCE.

Banque de référence de la petite entreprise artisanale et commerciale

Les Banques Populaires accompagnent plus d’un million de professionnels dont plus de 440 000 artisans commerçants, soit un artisan sur 3 et un commerçant sur 4. Le réseau Banque Populaire finance chaque année près de 84 000 projets.

Afin de mieux répondre aux besoins des TPE, les Banques Populaires s’appuient sur la Socama, première Société de Caution Mutuelle de France, partenaire du Fonds européen d'investissement (FEI) permettant de proposer aux entrepreneurs et aux repreneurs des prêts sans caution personnelle. Dans le cadre du programme COSME de la Commission Européenne pour la compétitivité des petites et moyennes entreprises, les Banques Populaires avec l’appui du FEI, distribuent des prêts de développement sans caution personnelle du dirigeant ou de sa famille, répondant ainsi à une attente historique des artisans : le Prêt Express Socama sans caution personnelle jusqu’à 50 000 euros. Les Banques Populaires proposent également le Prêt Socama Transmission-Reprise jusqu’à 150 000 euros et le nouveau Prêt Socama Création jusqu’à 30 000 euros, avec une caution personnelle du dirigeant limitée. En 2015, les Socama ont garanti près de 25 000 prêts pour un montant de 700 millions d’euros et gèrent un encours global de plus de 2 milliards d’euros.

Contact presse :   BPCE - Christine Françoise - 01 58 40 46 57 - christine.francoise@bpce.fr

 

Contacts Presse

Fichier attaché