Moyens de paiements : la disparition du cash ne peut s'envisager totalement à moyen terme

27 avril 2016

Les banques françaises n’ont pas d’autre intention que de maintenir la distribution d’espèces dans un souci d’équipement du territoire et de continuité de services

Souvenez-vous, c’était dans les années 70, l’avenir du chèque paraissait scellé. Certes, son utilisation a fortement di-minué, mais il existe toujours ! A l’instar du chèque, Didier Cocheteau, directeur des paiements du Groupe BPCE « n’imagine pas la disparition du cash à moyen terme ». Bien sûr, le gouvernement est favorable au développement des moyens de paiements électroniques et Bercy en a fait la promotion lors des Assises des Moyens de Paiements qui se sont déroulées en juin dernier. Mais, pour Didier Cocheteau, « il s’agit plutôt de trouver un équilibre raisonné entre la mise à disposition pour les clients (et particulièrement les populations fragiles qui gèrent leur budget en espèces) du cash dont ils ont besoin et la nécessité de proposer les moyens de paiements électroniques les plus innovants possibles en phase avec l’évolution des usages digitaux». Les banques françaises n’ont donc pas d’autre intention que de maintenir la distribution d’espèces dans un souci d’équipement du territoire et de continuité de services mais réfléchissent à une optimisation de ce système complexe à gérer d’un point de vue logistique et sécurité. « S’il y a un ralentissement de l’utilisation du cash en France, ce qui semble effectivement le cas, les banques adapteront leurs infrastructures progressivement de façon à ce que l’offre corresponde à la demande », conclut Didier Cocheteau▪