Moyens de paiements : le marché se dématérialise au rythme des changements d’usage

5 janvier 2016

« Un enjeu majeur : celui de la sécurité et du maintien de la confiance »

Sous l’impulsion des nouvelles technologies et réglementations comme la création de la zone SEPA (espace unique de paiement en euros) et l’adoption de la directive européenne sur les services de paiements (DSP2), le paysage des moyens de paiements se transforme progressivement. Aussi, depuis 2011, l’utilisation de chèques, de billets et de pièces diminue, en nombre, quand l’attrait pour la carte de paiement (particulièrement pour le paiement sans contact) s’intensifie et celui pour les virements et prélèvements se confirme (lire graphique). « Si la substitution d’un produit au profit d’un autre s’opère naturellement au rythme des changements d’usage des consommateurs, elle nécessite d’être anticipée par les banques afin que celles-ci puissent faire évoluer parallèlement leur modèle économique : réfléchir à de nouveaux parcours d’achats et de nouvelles gammes de produits satisfaisantes pour le débiteur comme pour le créancier, adapter leurs infrastructures techniques, augmenter la mutualisation sur les filières de paiements historiques », explique Didier Cocheteau, directeur des paiements et international du Groupe BPCE. Les banques doivent désormais compter avec l’arrivée de nouveaux acteurs dans la chaîne de valeur des paiements qu’elles maîtrisaient hier dans son ensemble, de l’émission jusqu’à la compensation. Plus ouvert, le marché des paiements, qui s’organise autour de DSP2, fait face à un enjeu majeur, celui de la sécurité et du maintien de la confiance des utilisateurs. Bercy en fait une priorité dans sa stratégie nationale des moyens de paiements

 

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