31e édition du Prix National de la Dynamique Agricole : Banque Populaire distingue des agriculteurs pour leur savoir-faire et leur créativité

20 avril 2023

Banque Populaire a récompensé hier six dirigeants d’exploitations agricoles pour leur initiative, leur créativité, leur savoir-faire, leur capacité d’adaptation et leur engagement, lors de la soirée de remise des prix de la 31e édition du Prix National de la Dynamique Agricole qui s’est déroulée à l’Agridées à Paris.

Un prix de référence pour l’agriculture

Le Prix National de la Dynamique Agricole Banque Populaire fait référence dans le monde agricole depuis 30 ans. Il valorise des acteurs de ce secteur indispensable à l’économie française. Ce prix distingue des exploitants agricoles, performants et innovants, à travers quatre catégories : création d’entreprise, performance technique, valorisation et innovation, et enfin performance entrepreneuriale. Cette dernière catégorie a été créée cette année afin d’encourager le dynamisme entrepreneurial.

Six lauréats nationaux récompensés en 2023 dont deux prix Coup de cœur du jury

À l’occasion de cette 31e édition, près de 100 dossiers ont été déposés par les Banques Populaires régionales afin de participer au Prix national. Après délibération, quatre lauréats parmi 30 candidats présélectionnés ont été élus par un jury national composé de 25 membres, représentants de la profession agricole (organisations professionnelles agricoles, ministère de l’Agriculture, presse professionnelle…).

La catégorie « Création d’entreprise », valorise la démarche et le dynamisme des exploitants dans leurs parcours d'installation, leurs rôles dans la communauté, les performances économiques et techniques.

GAEC Steiner (Haut-Rhin)

Chez les Steiner, l’atavisme familial n’est pas un vain mot. Margot ayant passé son enfance à parcourir l’élevage de vaches paternel, au fin fond de l’Alsace, après quelques stages dans des exploitations de transformation, elle s’associe à son père Nicolas.

Elle arrive sur l’exploitation avec des idées plein la tête, comme celle de bâtir cette grange de séchage pour améliorer la qualité du fourrage produit sur place, destiné à nourrir les 40 vaches et les 30 génisses. Margot a également suscité la création d’un atelier de transformation, où l’on utilise désormais 10 % de la production laitière de l’exploitation pour fabriquer des yaourts et des crèmes-dessert en version fermière.

Ces produits laitiers, complétés par une production d’œufs bio issus de l’élevage de poules de la ferme, sont distribués dans une quinzaine de magasins et des hôpitaux et vendus directement par Margot sur deux marchés. Car cette dernière apprécie le calme et la nature des grands espaces ruraux, autant qu’elle adore l’ambiance et l’agitation urbaine des marchés et la rencontre avec ses clients.

Exploitation laitière - Production et transformation en produits laitiers
Dossier présenté par la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne

La catégorie « Performance entrepreneuriale », récompense les entreprises, collectives ou individuelles, ayant fait preuve d’une croissance forte à la fois économique, commerciale, sociale, environnementale, avec un impact significatif pour leur territoire.

GAEC Fléchât (Puy-de-Dôme)

C’est une belle exploitation, qui fait vivre 6 associés et 10 salariés à Orcival, et comporte un magasin ouvert tous les jours pour vendre sa production, un excellent St-Nectaire fermier en agriculture biologique, ainsi que d’autres fromages de producteurs locaux.

Au GAEC Fléchât, on y prône une maîtrise totale du produit du début à la fin, en partant de l’élevage des vaches qui fournissent le lait pour le fromage, lequel est élaboré puis affiné sur place, jusqu’à la commercialisation auprès des clients - affineurs, grossistes, restaurateurs et quelques particuliers qui viennent s’approvisionner au magasin de l’exploitation. Et pour un cycle encore plus complet, le GAEC souhaite aller jusqu’à l’assiette en développant un restaurant.

Les projets ambitieux ne manquent pas, comme par exemple, la récente construction d’un méthaniseur qui permet de valoriser les effluents des 180 vaches présentes sur l’exploitation transformés en gaz pour produire de l’électricité. C’est toute une économie circulaire qui est ainsi mise en place : du sol vers la plante, de la plante vers l’animal, puis retour au sol, fertilisé par l’épandage des digestats animaux.

L’autre maître-mot, c’est la transmission. Pour les associés, il est essentiel de transmettre une agriculture viable, adaptée à son époque et à ses ressources. Paysans dans l’âme, puisqu’ils prennent soin des plantes et du sol, ils parlent cependant volontiers de leur activité comme d’une « industrie fermière », puisqu’ils mettent l’exigence industrielle au service d’un raisonnement fermier.

Exploitation laitière - Production et transformation en produits laitiers – production d’énergie
Dossier présenté par la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes

La catégorie « Performance technique », valorise les exploitants agricoles et viticoles qui performent techniquement et économiquement dans leur domaine d’activité, tout en tenant compte des problématiques sociales et environnementales.

SCEA des Martellières (Orne)

Thierry Boisgontier a été l’associé de ses parents sur l’exploitation familiale, qui se partage entre l’élevage de vaches laitières et la transformation de produits cidricoles. En 2013, il poursuit l’activité avec son frère, jusqu’à reprendre seul l’exploitation. Après quelques années en solo, il s’associe en 2018 avec Richard Lévêque, l’un de ses salariés particulièrement motivé, qui rêvait justement de s’installer à son compte.

Entre les deux associés les tâches sont bien réparties : à Thierry la production cidricole et les 150 hectares de grandes cultures (blé, maïs, colza) pour nourrir le troupeau, et à Richard la gestion de l’atelier laitier et de ses 105 vaches traites qui produisent plus d’un million de litres de lait par an.

La spécificité de l’exploitation, c’est sa production de poiré et de Calvados de poire sous Appellation d’Origine Contrôlée et aussi celle du jus de pomme, du cidre, du pommeau, du vinaigre de cidre, et du Calvados de pomme. Ce sont ainsi 85 000 bouteilles qui sont produites chaque année par l’exploitation, dont 50 000 bouteilles de poiré et 20 000 bouteilles de cidre. Près d’un tiers de ces bouteilles sont vendues sur place, directement au consommateur, et 40 % en moyennes et grandes surfaces, le reste se partageant entre cavistes, restauration et bars.

Depuis quelques années, l’exploitation s’est tournée vers le bio pour la culture des fruits, et compte mettre l’accent sur le développement de la production de jus de pomme et de poire, une production plus facile à gérer et commercialiser. L’exploitation compte actuellement 7 salariés permanents. Les deux associés ont maintenant le sentiment d’être parvenus à un équilibre précieux entre investissement, travail et temps libre, qu’ils tiennent avant tout à préserver.

Production laitière et activité cidricole
Dossier présenté par la Banque Populaire Grand Ouest

La catégorie « Valorisation et Innovation », distingue les agriculteurs disposant d’une véritable innovation (technique, sociale, commerciale, qualité) permettant de développer leur exploitation.

Domaine de Nidolères (Pyrénées-Orientales)

Le domaine de Nidolères, c’est l’histoire d’une grande saga familiale de la viticulture depuis 8 générations. Pierre Escudié en est le dernier représentant en activité. Il bichonne ses raisins sur les contreforts des Pyrénées, depuis plus de 40 ans. Pour Martine, c’est plutôt une histoire d’amour qui l’a fait se plonger dans ce milieu qui lui était totalement étranger. Tous les deux forment un tandem de choc. A Pierre le pilotage de la vigne et la vinification, à Martine un rôle de conseil en arômes et la commercialisation des vins.

Martine a aussi sa passion : la cuisine catalane. Vins et mets délicats faisant bon ménage, le couple se lance dans l’œnotourisme en 1993. Une première dans la région.

Pierre et Martine Escudié sont avant tout des combattants de la protection de leur terroir. Face aux variations climatiques extrêmes que subit la région depuis plusieurs années, le couple s’est mis en quête de solutions pour protéger les vignes des rayons mordants du soleil méditerranéen et des sécheresses récurrentes. En effet, ils constatent qu’invariablement au fil des cuvées, la teneur en alcool de leurs vins s’accroît au rythme de l’augmentation des températures. Une idée alors germe dans l’esprit du couple : recouvrir les cultures d’ombrières équipées de panneaux photovoltaïques orientables à la demande. En 2018, après une lutte acharnée de près de 10 ans, une première tranche de 7 850 panneaux répartis sur 5 hectares concrétise le projet. Tout en procurant une ombre salvatrice, cette installation fournit une électricité de façon quasi industrielle. Cette alliance du kilowatt et de la viticulture est alors une grande première.

Rapidement les résultats ont été probants.  Dès la deuxième vendange, les vins ont retrouvé un bel équilibre et perdu 1 degré d’alcool. Un pari gagnant qui a convaincu Martine et Pierre de lancer une deuxième installation sur 5 nouveaux hectares. Celle-ci verra le jour cette année.

Production viticole et agrivoltaïsme
Dossier présenté par la Banque Populaire du Sud

Deux prix Coup de cœur du Jury

GAEC des Brimbelles (Meurthe et Moselle)

Fabienne et Francis Claudepierre ne sont pas issus du milieu agricole, et c’est fort de leur courage et de leur acharnement qu’ils ont développé la petite exploitation laitière de 35 vaches et de 40 hectares qu’ils ont achetée dans un petit bourg lorrain en 1986. Après un agrandissement au fil des années, le couple a eu envie de changer de pratiques. En 2000, ils décident de s’orienter vers une agriculture plus autonome et plus respectueuse de l’environnement. Pour Francis, le passage en bio et la méthanisation vont être les outils pour mener l’exploitation sur cette voie.

Francis a été l’un des pionniers du développement de ce mode de production énergétique en France. Après des études et quelques batailles juridiques plus tard, un méthaniseur voit le jour dont la puissance initiale de 21 kW atteint aujourd’hui 450 kW. Cette installation a eu aussi un impact très positif sur la vie de Mignéville. Grâce à la construction d’un réseau de chauffage central, une douzaine de maisons et le groupe scolaire sont chauffés gratuitement.

Autre bénéfice, les kilowatts disponibles ont aussi incité Mathieu Claudepierre, ingénieur en agro-alimentaire, à s’installer en 2016, en GAEC avec sa mère, en prévision du départ à la retraite de Francis. Profitant de la manne énergétique disponible et de la qualité du lait produit, Mathieu a créé une fromagerie. Les tommes fabriquées dans le petit laboratoire sont vendues en « blanc » à un affineur et, depuis quelques mois, pour profiter de l’AOP, Mathieu s’est lancé dans la fabrication de Munster qu’il commercialise directement. Son installation a impulsé un nouvel essor à l’exploitation. Le troupeau s’est agrandi et la production laitière est passée de 400 000 à 700 000 litres. En 5 ans, le chiffre d’affaires a été multiplié par 5. Mais hormis la performance économique, cette dynamique a permis aussi la création d’emplois. Aujourd’hui l’exploitation compte une dizaine de personnes.

Production laitière et production d’énergie  
Dossier présenté par la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne

EARL Beuque (Jura)

Pascal Beuque est un jurassien d’adoption qui s’est promis, à son adolescence, de créer une pisciculture sur le moulin familial pourvu d’un droit d’eau. Ce passionné de pêche a vu son projet se réaliser en 1997. Truites « farios » et « arc en ciel » ont investi des petits bassins en terre. Pascal avait dans l’idée d’ouvrir son exploitation aux « pêcheurs loisirs » et de fournir des poissons pour le repeuplement des rivières de la région. Mais l’affaire n’a pas été si simple, le marché des associations de pêche étant relativement fermé. Pascal décide alors de monter un atelier de découpe, s’associe avec des artisans locaux pour la transformation et se lance dans la vente directe. Bien que peu de personnes pariaient sur la réussite de son projet, celui-ci se voit récompensé en 2003 par le Prix National de la Dynamique Agricole. 20 ans plus tard, l’entreprise s’est modernisée et a grandi au rythme de sa réputation. L’activité s’est élargie au négoce et à la commercialisation de poissons surgelés et de cuisses de grenouilles congelées.

La concurrence de la grande distribution ne l’effraie pas. Pour lui, la qualité de ses poissons n’est pas comparable. Aujourd’hui, l’entreprise a trouvé son rythme de croisière avec ses 10 salariés et sa production annuelle de 160 000 truites environ.

Malgré cette réussite, Pascal Beuque ne veut pas tomber dans la spirale de la course à la production. Bien au contraire, sa préoccupation du moment est plutôt d’assurer, par la modernisation de sa pisciculture, l’amélioration du bien-être animal et la préservation de son environnement qui sont à ses yeux les véritables enjeux de ces prochaines années.

Pisciculture
Dossier présenté par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté

Retrouvez les lauréats 2023 du Prix National de la Dynamique Agricole Banque Populaire sur les réseaux sociaux (#TeamAgri #LaReussiteEstEnVous #PNDA #AgriActing #AgricultureDurable) et sur internet : https://www.banquepopulaire.fr/professionnels/agriculteurs-viticulteurs/prix-national-de-la-dynamique-agricole/#anchor-laureats-2023

Crédit photo : ©Jean-Michel Gerber

Banque Populaire au coeur des territoires et partenaire des agriculteurs depuis 30 ans

Ancrée au cœur des régions françaises, Banque Populaire se tient au plus près des agriculteurs et des viticulteurs dans tous les cycles de vie de leur activité, de l’installation à la transmission. Banque Populaire est une banque engagée auprès des agriculteurs.

Avec une production annuelle de crédits de plus d’un milliard d’euros et des encours de prêts de 11,4 milliards d’euros *, Banque Populaire apporte régulièrement la preuve de son engagement pour l’agriculture en France. Banque Populaire soutient et accompagne plus de 110 000 entreprises agricoles sur tout le territoire.

Animées par l’engagement de soutenir et d’aider chaque agriculteur à se développer et à gérer son exploitation grâce à la force du collectif, Banque Populaire et la FNCUMA (Fédération Nationale des Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole) poursuivent un partenariat permettant aux CUMA et à leurs adhérents de bénéficier d'offres et d’avantages dédiés.

Directement concernée, l’agriculture a un véritable rôle à jouer dans la préservation de l’environnement et du climat. Banque Populaire accompagne la transition environnementale et l’éco-responsabilité avec des solutions de financement adaptées, notamment sur les énergies renouvelables, mais également en soutenant des fonds tels qu’Agri Impact, en nouant des partenariats avec l’Agence Bio ou en promouvant l’investissement durable (avec sa filiale Mirova).
 

*Source : tableau de bord interne BPCE, « Encours de crédits professionnels agriculteurs – décembre 2021. »

Agridées, think tank de l’entreprise agricole est depuis sa création en 1867 un lieu unique de questionnements, de débats et d’expertises qui réunit les acteurs des secteurs agricoles, agroalimentaires et agro-industriels.

https://www.agridees.com/qui-sommes-nous/

Contact Presse

Fichier attaché