L'Observatoire de la Petite Entreprise FCGA / Banque Populaire - Tops et Flops 2021
Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2021. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.
Effet rattrapage ! L’expression est dans la bouche de tous les économistes pour qualifier le rebond des petites entreprises en 2021. Après l’impact dévastateur de la pandémie de Covid-19 sur leur activité en 2020 (-9,00%), les TPE retrouvent enfin des couleurs avec un indice au beau fixe : + 8,2%.
Un retour à la normale « mécanique » qui s’explique surtout par la levée des mesures de restriction (confinements, fermetures, couvre-feux, télétravail...) qui avaient considérablement ralenti les affaires des artisans, des commerçants et des prestataires de services indépendants.
L’année 2021 est donc celle de la reconstitution des chiffres d’affaires pour les petites entreprises. Une tendance de fond globale qui concerne la quasi-totalité des professions du commerce, de l’artisanat et des services. Fait inédit : les 12 secteurs d’activité analysés enregistrent tous un chiffre d’affaires en progression nette ou relative (pour les cafés, hôtels et restaurants).
Le palmarès des secteurs
- L’équipement de la maison : +18,8 %
- La beauté-esthétique : +17,2 %
- L’équipement de la personne : +16,0 %
- Les transports : +11,4 %
- Les services... : +9,8 %
- ...ex-aequo avec les entreprises de parcs et jardins : +9,8 %
- L’artisanat du bâtiment : +8,4 %
- La vente et la réparation automobile : +7,5 %
- Les métiers de la santé : +6,0 %
- Le commerce de détail alimentaire : +5,1 %
- La culture et les loisirs : +4,6 %
- Les cafés, hôtels et restaurants : -1,3 %
3 grands enseignements à retenir
- Les 12 secteurs d’activité étudiés enregistrent tous une progression de leur activité : Seuls les cafés, hôtels et restaurants affichent un taux d’activité négatif (-1,3 % contre -20,9 % en 2020) mais sont bel et bien portés par une dynamique positive qui réduit très nettement le volume de leurs pertes.
- L’équipement de la maison (+18,8 %) revient sur le devant de la scène. Longtemps absent des podiums économiques, l’équipement de la maison tient enfin sa revanche. Boosté par l’engouement post-Covid des Français pour leur intérieur, le secteur réalise la plus forte progression d’activité en 2021.
- Le commerce de détail alimentaire normalise ses performances (5,1%). 3 des 9 professions que compte le secteur enregistrent une activité en baisse nette ou relative : l’alimentation générale (-3,8 % après +13,3 %), la boucherie-charcuterie (-0,3 % après +9,7 %) et les détaillants en fruits et légumes (+2,0 % après +5,4 %). Il s’agit en fait d’une normalisation de leur activité après les pics atteints en 2020.
Le hit-parade des professions
Les tops
- Les fleuristes : +25,6 %
Avec un chiffre d’affaires en hausse de 25,6 % (après -5,9 % en 2020), les artisans fleuristes réalisent la meilleure performance de l’année toutes professions confondues. C’est plus de trois fois le taux moyen d’accroissement de l’activité enregistré par les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services (+8,2 %) sur la même période.
- L’ameublement : +20,0 %
En 2021, l’activité des commerces spécialisés dans la vente de meubles est dynamisée par l’envie des Français d’améliorer leur espace de vie. Avec une progression de plus de 14 % par rapport à l’exercice 2020, les ventes du secteur repartent à la hausse pour se stabiliser à 14,5 milliards d’euros selon la Confédération nationale de l’équipement du foyer (CNEF).
- L’horlogerie-bijouterie : +19,8 %
Année record pour l’horlogerie-bijouterie ! Selon le comité professionnel Francéclat, le chiffre d’affaires du secteur atteint 3,9 milliards d’euros en 2021 (soit +32 % par rapport à 2019). Privés de vacances et de sorties en raison de la pandémie de Covid-19, les Français semblent avoir reporté une partie de leur budget sur les achats de montres et de bijoux. Les commerces de centre-ville ont enregistré une hausse de leurs ventes de 10 % tandis que la vente à distance a bondi de 23 %.
Et aussi : la coiffure artisanale (+18,3 %), la pâtisserie (+17,0 %), les laveries et pressings (+17,0 %).
Les flops
Avertissement : dans la conjoncture particulière de cette année 2021, les « flops » ci-dessous correspondent plutôt à une « normalisation » des performances économiques des professions concernées après une année 2020 hors du commun.
- L’alimentation générale : -3,8 %
Après une année exceptionnelle en 2020 (+13,3 %), l’activité des petites surfaces d’alimentation générale (supérettes, épiceries…) retrouve un niveau plus ordinaire. Ces points de vente, redécouverts par les consommateurs pendant la crise sanitaire, conservent cependant les faveurs de ces derniers.
- Les détaillants en fruits et légumes : +2,0 %
Les commerçants en fruits et légumes stabilisent leur activité à +2,0 % en 2021. Une performance honorable qui succède à une hausse de chiffre d’affaires de 5,4 % en 2020. Véritables stars des circuits-courts, ces commerces de proximité bénéficient d’un regain de popularité depuis le début de la pandémie.
- La boucherie-charcuterie : -0,3 %
Le chiffre d’affaires des artisans de la viande enregistre un repli quasiment imperceptible en 2021 (-0,3 %), après une hausse de 0,7 % en 2020. L’activité revient donc, là aussi, à un niveau « hors crise » plus proche de ses performances habituelles.
Avis d’expert
Yves MARMONT, Président de la FCGA
« Avec un chiffre d’affaires moyen en hausse de 8,2 %, les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services bénéficient clairement d’un important « effet rattrapage » post-Covid 19. N’oublions pas que cette progression intervient après un effondrement de l’activité en 2020 : -9,00 %. Celle-ci reprend donc progressivement en 2021 après avoir été extrêmement contrainte par les mesures successives de restriction : confinements, fermetures administratives, couvre-feux, limitation des déplacements, télétravail… »
Méthodologie de l’Observatoire
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon constant de 20 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à plus de 1 000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.
Près de 300 000 petites entreprises (TPE) et 80 Organismes de Gestion Agréés (OGA)
92 % des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
50 % des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un OGA
Grâce à l’adhésion à un OGA,
le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 15 % !
La FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise. Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très performante.
Contact presse : FCGA - Arièle PHU – 01 42 67 80 62 - direction@fcga.fr
Le réseau des Banques Populaires est constitué de 12 Banques Populaires en région, du Crédit Coopératif et de la CASDEN Banque Populaire. Autonomes, ces banques exercent tous les métiers de la banque commerciale et de l’assurance dans une relation de proximité avec leurs clientèles. Banque Populaire, avec 9,5 millions de clients (dont 4,7 millions de sociétaires) fait partie du Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France.
Contact Presse
Marine Robin
Attachée de presse Banque Populaire - Caisse d'Epargne
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